Colloque de Lyon et la théorie de la croissance

Publié le par kakum

S’il n’existe pas de théorie unique de la croissance économique, les modèles dans lesquels chaque pays est supposé converger vers sa propre trajectoire d’évolution du PIB par habitant à l'état stationnaire, déterminée par l’interface entre le progrès technologique à l’échelle mondiale et les conditions et politiques structurelles caractéristiques à ce pays (autrement dit, la convergence conditionnelle) sont largement répandus. Sur le long terme, tous les pays sont censés croître au même rythme que celui du progrès technique à l'échelle mondiale, mais il subsistera entre eux des écarts de PIB par habitant, résultant principalement de différences en termes de développement technologique, d’intensité capitalistique et de capital humain. Le versant offre de l'économie consiste en une fonction de production agrégée de Cobb-Douglas à rendements d'échelle constants avec trois facteurs de production (capital physique, capital humain et travail), auxquels s'ajoute le progrès technique (autrement dit la productivité multifactorielle). La productivité multifactorielle correspond à la différence entre les extrants et le total des intrants. Ces composantes de la fonction de production sont projetés jusqu'en 2060 afin de construire des mesures du PIB potentiel exprimé en dollars constants sur la base des parités de pouvoir d'achat (PPA) de 2005 (cf. Easterly et Levine, 2001 ; OCDE, 2003 ; Duval et de la Maisonneuve, 2010, et Fouré et al., 2010, pour des approches similaires). Les projections de toutes les composantes à l'horizon 2013 correspondent pour l'essentiel à celles présentées dans les Perspectives économiques de l'OCDE parues en mai 2012, à l'exception de quelques éléments de court terme pour la zone hors OCDE, qui ont été empruntés au FMI (2012). La projection relative au capital humain, qui commence en 2011 faute de prévisions à court terme en la matière, constitue une exception. Le volet budgétaire du modèle permet une stabilisation des ratios dette publique/PIB à moyen terme via l’application de règles de bouclage budgétaire pour le solde primaire qui stabilisent la dette au moyen d’une amélioration progressive du solde primaire ou qui ciblent un ratio dette/PIB spécifique (généralement plus bas). Le service de la dette réagit aux variations des taux d’intérêt du marché, mais avec un décalage qui reflète la structure des échéances. On suppose que l’augmentation de la dette induit un accroissement des primes de risque budgétaire propres aux différents pays, (cf. Égert, 2010 ; Laubach, 2009). Un ajustement supplémentaire des taux d'intérêt de même ampleur pour tous les pays permet de maintenir l'équilibre entre épargne et investissement au niveau global. Pour en savoir plus: http://www.agence-seminaire.fr/seminaires-france/agence-seminaire-rhone-alpes/agence-seminaire-a-lyon/

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