Attaques contre l’opposition politique au Cambodge

Publié le par kakum

Le président du CNRP, Sam Rainsy, est resté en exil en 2016, après avoir décidé de ne pas retourner au Cambodge en 2015 lorsque le gouvernement avait annoncé qu'il allait faire exécuter une peine de deux ans d'emprisonnement prononcée contre lui sur la base de fausses accusations. En 2016, quatre nouvelles poursuites ont été intentées contre Rainsy, dont une pour complicité avec le sénateur du CNRP Hong Sok Hour, condamné pour des motifs politiques en août 2015, malgré son immunité parlementaire et en violation de son droit à la liberté d'opinion et d'expression. Deux assistants de Rainsy ont fui à l'étranger pour éviter leur arrestation sur des accusations qui impliquaient jusqu'à 17 ans de prison. Les trois autres affaires contre Rainsy reposaient sur des accusations de diffamation criminelle présumée de Hun Sen, du président honoraire du PPC Heng Sarmin, et d’un ministre d'État attaché à Hun Sen. Le 9 septembre, un tribunal de Phnom Penh a condamné Kem Sokha, dirigeant par intérim du CNRP, pour ne pas avoir tenu compte d'une citation à comparaître comme témoin contre deux collègues du CNRP membres de l'Assemblée nationale dans une autre affaire fallacieuse. En engageant des poursuites contre Sokha, les tribunaux ont violé son immunité parlementaire et ils l'ont condamné à cinq mois de prison. À la suite d'une tentative manquée du gouvernement de l'arrêter en mai, il a déménagé au siège du CNRP où il se trouvait toujours au moment de la rédaction de ce document, protégé par les partisans du parti, mais subissant une forme d’assignation à résidence de facto. Le 13 juin, un tribunal de Phnom Penh a condamné sans fondement trois activistes du CNRP pour « insurrection ». Arrêtés en août 2015, ils ont rejoint onze autres militants du CNRP reconnus coupables de la même accusation falsifiée en juillet 2015 et purgeant de longues peines de prison pour leur participation à une manifestation de 2014 à Phnom Penh, au cours de laquelle les forces de sécurité ont attaqué les manifestants. Un parlementaire du CNRP, Um Sam-an, a été arrêté le 11 avril pour avoir critiqué la façon dont le gouvernement gère les différends frontaliers avec le Vietnam. Il a été faussement accusé d'incitation et de discrimination et a été condamné à cinq ans d'emprisonnement.

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